La Berrichonne Football
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23 Octobre 2019

Point infirmerie

Nama FOFANA

Un point sur l'infirmerie...

Nama FOFANA

 

Le 23 Avril 2019, les « Bleu et Rouge » de Nicolas USAÏ se déplaçaient au Stade Auguste Bonal pour y affronter les joueurs du FC Sochaux Montbéliard. En seconde période, notre latéral gauche Nama FOFANA se saisit d’un ballon puis s’écroule au sol, instantanément…

L’ensemble du banc castelroussin jaillit en se tenant la tête après avoir entendu un terrible son provenant du pied gauche de notre joueur... Quelques instants plus tard, le diagnostic est sans appel : rupture du talon d’Achille ; synonyme de fin de saison.

6 mois plus tard, alors que Nama ne s’est encore jamais exprimé à ce sujet, l’heure est aux premiers bilans…

« Je n’ai pas souhaité m’exprimer plus tôt… J’ai directement su que j’allais avoir beaucoup de travail à faire, et je voulais uniquement me focaliser là-dessus. Je me suis tout de suite senti très bien entouré et j’ai suivi l’avis du docteur avec confiance : je ne me suis pas fait opérer. A donc commencé une période de 3 mois de plâtre, puis de quelques mois de « bottes ». Je me suis ensuite rendu à l’INSEP à Paris pour commencer une première rééducation de trois semaines, j’ai vraiment réappris à marcher… Avant de partir à Cap-Breton début Juillet pour une période d’un mois. C’était dur physiquement… J’ai beaucoup bossé et j’ai donc décidé de ne pas prendre de vacances cette année pour travailler quotidiennement : en étant complètement concentré sur ma rééducation et pour profiter de structures hautes gammes. Psychologiquement, ça allait. Je savais que les autres joueurs étaient en vacances et que donc inévitablement : je ne loupais pas de matchs ! Par contre, le 27 Juillet… C’est devenu beaucoup plus dur. J’ai loupé toute la préparation, le championnat a repris, et je ne pouvais rien faire… J’ai quand même toujours bien été entouré et j’ai côtoyé de nombreuses personnes également blessées ; on échangeait sur nos blessures et nos vies, ça nous permettait de voir autre chose ! Et puis, personnellement, j’ai beaucoup relativisé en voyant d’autres joueurs : certains étaient dans la même situation physique que moi, mais sans contrat avec un Club… J’ai eu la chance de recevoir une proposition de contrat de La Berrichonne malgré tout ce qui m’arrivait ! Ça m’a beaucoup touché … Et ça a facilité ma rééducation, je n’avais pas ce stress de devoir décrocher un nouveau contrat. Après Cap Breton, je suis allé à Clairefontaine pour travailler spécifiquement sur de la rééducation football. L’objectif a toujours été clair dans ma tête : je voulais être le plus apte possible à mon retour à Châteauroux pour ne pas être handicapé et handicapant, tout seul à la salle, pendant que les autres étaient sur les terrains ! »

Depuis quelques semaines maintenant, le visage et le sourire de Nama retrouvent leur place au Centre d’Entraînement de La Tremblère…

« Aujourd’hui ça fait 6 mois, je travaille tous les jours avec Romaric [préparateur physique] depuis trois semaines, je lui fais complètement confiance ! Je sais qu’il a déjà eu des joueurs dans mon cas entre les mains, il me gère, je ne me fais aucun souci. J’approche de la fin de cette blessure… Je n’ai pas encore repris le travail d’opposition et de conservation avec le groupe, mais le plus dur est derrière moi. Je ne ressens aucune douleur et j’en suis très content ! Les retours de mon travail à Cap-Breton et Clairefontaine ont été très positifs ! Dans trois semaines, je pourrais enfin retravailler avec le groupe sur de l’opposition. Mon retour était prévu au mois de Janvier… Je ne veux rien précipiter et je prends mon temps pour bien revenir, en pleine forme, mais j’ai hâte de retrouver les terrains avec mon équipe… »

 

Blessé, mais pas seul ! Notre jeune défenseur travaille dans l’ombre, sans faire de bruit, mais il est désormais accompagné. Également de retour à La Tremblère, ce sont les rires de Razak BOUKARI qui rythment désormais la rééducation de Nama. Une complicité créée il y a plusieurs années, qui permet à nos deux Castelroussins de se tirer vers le haut.

« Le coach le dit tout le temps : Razak a toujours le sourire ! Alors forcément ça aide de côtoyer ce genre de personne ! On travaille tous les deux en salle, dans la bonne humeur. Razak est toujours revenu de ses blessures, alors cette fois-ci il reviendra, et moi également ! On se motive mutuellement dans les moments les plus compliqués, pendant nos séances… Que ce soit lui ou moi : on veut vite revenir pour aider le Club. »