Les deux dirigeants de la Berrichonne de Châteauroux, Thierry SCHOEN et Bruno ALLEGRE, ont prit la parole devant les journalistes pour tirer un bilan de cette saison 2017/2018.
Voici les points traîtés !
Thierry SCHOEN : « Je suis très satisfait de la saison que nous venons de passer, tant sur le classement (9ème), sur le comportement des joueurs, du staff, du club et des spectateurs. 60 points… ! Extraordinaire ! On n’a pas vu ça depuis longtemps, même jamais, je crois. Et au-delà de ça, une qualité de football qui s’est améliorée tout au long de la saison, avec en apothéose le dernier match, où nous avons vu un très beau match, entre deux belles équipes et une équipe de la Berrichonne qui a fait le job jusqu’au bout pour obtenir un bon résultat. C’est donc une très belle saison pour La Berrichonne Football. »
C’était donc le retour en Ligue 2 après les péripéties que nous connaissons, tous les compteurs sont à jour maintenant ?
Thierry SCHOEN : « Le retour en Domino’s Ligue 2 était l’objectif annoncé, il n’y en avait pas d’autres de toute manière. On perdait le statut pro si on ne montait pas. Je crois que La Berrichonne Football a sa place en Ligue 2, elle l’a prouvé depuis longtemps et encore au moins autant depuis cette saison avec les résultats que nous avons eu. Nous sommes satisfait et très contents de revenir dans ce qui est notre division d’origine et dans laquelle nous sommes bien et où nous souhaitons nous y pérenniser, comme l’avait expliqué Bruno (Allègre) et comme je vous l’explique aujourd’hui. La Ligue 2 est un Championnat ouvert, avec de très belles équipes qui ont pu évoluer en Ligue 1. Je crois que c’est l’un des plus beaux Championnat de Ligue 2 en Europe. »
Il est vrai que vous n’avez pas connu de frayeur. Ça a été une saison plutôt apaisante par rapport aux autres où vous aviez une épée de Damoclès. Vous avez apprécié cette saison ?
Thierry SCHOEN : « C’est la première saison que l’on passe d’une manière plutôt calme et reposée oui, parce que les autres années nous avions des enjeux économiques et sportifs qui étaient très importants : ne pas descendre ou remonter. Cette saison, le maintien a été assuré très tôt (Février). Ce qui nous a permis de travailler encore mieux et déjà pour la saison prochaine et de passer une saison sereine. »
N’y a-t-il quand même pas de regrets concernant les play-offs, que vous avez touchés du doigt ?
Thierry SCHOEN : « Bien sûr qu’on a un regret. Quand on est si près des play-offs, on ne peut avoir un regret mais, on ne peut rien reprocher à qui que ce soit. Chacun a fait le job et quand on regarde les équipes qui sont devant nous, mis à part Clermont, Lens Nancy et peut être Sochaux, ce sont quand même les plus gros budgets de Ligue 2. Il y a trois équipes (Clermont Foot, Paris FC, et La Berrichonne) qui ont joué les trouble-fêtes cette saison, et nous étions parmi ces trois équipes, et on en est très heureux, très fiers. Maintenant, concernant les trois derniers matchs, on fait une défaite et deux matchs nuls et c’est ce qui nous a fait défaut… C’est toujours dans le money-time que les choses se décantent, donc on a été très bien jusqu’à trois matchs de la fin. Cette défaite contre Auxerre nous a fait du mal, on n’avait plus notre destin entre nos mains... »
Est-ce qu’il n’a pas manqué un réel buteur à cette équipe, pour aller encore plus haut ?
Thierry SCHOEN : « N’est-il pas bien d’avoir plusieurs buteurs à 7, 8 ou 10 buts ? On a énormément de joueurs qui ont marqué. Le travail qui a été fait par les attaquants a permis à d’autres de s’exprimer et de finalement marquer. »
La déception vient de la Coupe de France avec cette défaite contre Chambly… Forcément on pense aux Herbiers. On aurait pu voir une saison plus belle encore ?
Thierry SCHOEN : « On ne peut pas jouer sur tous les tableaux. Contre Chambly on a perdu le match en première mi-temps, on aurait dû mener au score et se détacher. Mais c’est un match de Coupe de France. En deuxième mi-temps on a un peu faibli… Mais je n’ai pas de regret par rapport à ça ! Qu’est ce qui dit que nous aurions été gagner à Grandville … On ne sait pas finalement. On sait très bien que dans cette Coupe de France il faut de la réussite, il faut de l’envie, il faut aussi complètement se polariser sur cette compétition là car elle demande beaucoup d’énergie et de mental. Regardez les Herbiers… Aujourd’hui je suis malheureux pour eux : ils font un parcours en Coupe de France extraordinaire et d’un autre côté ils se font reléguer en National 2… Si on leur avait demandé en début de saison ce qu’ils auraient préféré, je ne suis pas sûr qu’ils auraient répondu le résultat que l’on voit aujourd’hui… »
Au delà du sportif ?
Bruno ALLEGRE : « Ce qu’il faut retenir de cette saison, au-delà des performances globales, il y a pleins d’éléments importants ! Le stade a changé, il est beaucoup plus accueillant en terme de visibilité. Nous avons également eu une nouvelle pelouse, si nous faisons un bilan c’est également un élément fort dans cette saison : nous sommes premiers au classement des pelouses. Un nouveau logo et un nouveau site internet ont vu le jour. Dans la globalité, tous ces éléments sont un signe de dynamisme et d’avancée du club. Ce sont des éléments importants pour attirer des spectateurs, et des joueurs, et ainsi donner une image positive de La Berrichonne, montrer que nous ne sommes pas un club qui subit mais qui avance et qui construit son avenir. Nous avons bien sûr des choses à améliorer mais plein de choses ont évolué : la création de la Team INDRE avec le département, les actions telles qu’ « HondiCap’Foot » et « Faites du Foot » qui sont menées et qui perdurent. Nous avons mis en œuvre plein d’éléments qui nous rapprochent du public, avec les animations que l’on fait au stade : la venue de DJ, un feu d’artifices au dernier match pour clôturer une saison qui, comme l’a dit Thierry a été très belle. Je crois que tous ces éléments doivent ressortir du bilan du club, aujourd’hui. Il y a eu des moments forts, que l’on ne vit pas dans tous les stades. Quand vous avez un ancien Président de la République qui vient à Gaston Petit, c’est peut être anecdotique pour certains mais ce sont aussi des moments « sympas » ! Il faut ressortir toutes ces tranches de vie que nous avons pu vivre tout au long de la saison et je dirai que le parcours de l’équipe a été assez régulier : nous avons eu un parcours assez équivalent entre la première partie du championnat et la deuxième. Nous avons toujours été dans cette même dynamique, il n’y a pas eu de relâchement, les joueurs n’ont pas eu d’état d’âme. Et, nous sommes toujours en train de parler de la qualité sportive des joueurs, mais la qualité humaine est très importante ! Et pour avoir vécu depuis de nombreuses années des vies de vestiaires, je trouve qu’il est très important de souligner l’état d’esprit que les garçons ont eu cette année dans les performances mais également dans la vie au quotidien ! »
Quant au public ? Quelle a été la moyenne cette saison ?
Bruno ALLEGRE : « Concernant le public, nous sommes aujourd’hui à une affluence moyenne de 4472 spectateurs, dont 761 socios (individuels), auquel il faut ajouter les partenaires et l’ensemble des places acheté ponctuellement. Il y a un regret sur ce point. Je pense que des gens sont restés dans un rythme qu’ils ont pris depuis la descente du club en National. Lorsque face à un match de Ligue 2 on retrouve Monaco, le PSG, Lyon ou Marseille, certains ont pu prendre l’habitude de rester chez eux, c’est un élément important… Les droits TV représentent environ 4 millions d’euros dans le budget, donc on ne peut pas avoir autant de droit TV sans diffusion de matchs… Cette affluence ne doit pas être due aux prix des places. Pour un abonné en « Tribune Intermarché », le prix de la place est de 8€, et derrière les buts, le prix est de 4€21… Je ne pense donc vraiment pas que ce soit un frein. Le spectacle proposé au Stade Gaston Petit, à ce tarif-là ne peut pas être jugé trop cher. »
« Pour la saison prochaine, nous voulons essayer d’être les plus attractifs possibles, à commencer par les socios dont l’Assemblée Générale aura lieu le 29 mai. A l’image de ce qu’a fait la Fédération pour la Coupe du Monde, nous voulons créer un « kit de supporters » pour les clubs de l’Indre, qui leur sera remis le 25 Juin en même temps que les places d’abonnés. »
« Aller chercher des partenaires nationaux fait partie des axes que nous nous devons de développer, et qui peut se développer grâce à la crédibilité que le club acquiert aux vues des performances. Il n’est donc pas interdit de voir des nouveaux partenaires nous rejoindre même si aujourd’hui nous sommes très fiers et très heureux pour ceux qui sont là. Autant sur l’aspect spectateurs, nous avons une petite déception, autant en termes de sponsors, nous sommes très contents du soutien qu’ils nous apportent ! Nous sommes en permanentes réflexions, pour proposer des produits nouveaux pour devenir encore plus attractifs. Des projets vont en ce sens, nous sommes en réflexion pour de la panneautique, des écrans géants, de nouvelles loges, … On se doit d’être attractif et de modifier certaines structures d’accueil pour être en capacité d’agrandir notre zone de chalandise. »
Votre stratégie concernant les prêts a été payante cette année. Comptez vous poursuivre dans cette voie la saison prochaine ?
Bruno ALLEGRE : « Dans tous les cas, un prêt offre une opportunité pour un club comme le nôtre, d’accueillir des joueurs de Ligue 1, avec des salaires que nous ne pouvons pas assumer seul. Cette opportunité en terme de prêts qui nous a été faite a été une bonne chose pour l’image du club. Quand, demain, nous contactons un club en lui disant que nous sommes intéressés par un joueur dans le cadre d’un prêt, la réussite des joueurs, qui sont passés précédemment, est forcément un gage de crédibilité. C'est un gage pour l'avenir. Ce n’est pas la première fois qu’il y a des prêts à La Berrichonne, l’année dernière il y a eu Jordy SIEBATCHEU, et encore d’autres avant. Le fait que ces joueurs puissent s’épanouir et être performants est aussi bénéfique pour l’avenir et la relation que nous avons avec les clubs est favorisée dans ce cadre-là. »
Thierry SCHOEN : « Je suis très content des prêts que nous avons eu cette année ! Ces joueurs se sont battus jusqu’à la dernière seconde pour assurer le résultat mais également le spectacle… C’est assez rare pour être souligné. Souvent, les joueurs prêtés, et notamment ceux qui sont sélectionnables sur des compétitions futures ont plutôt tendance à se protéger. Ils ont sans doute eu envie de rendre au club ce que le club leur a apporté ! »
Bruno ALLEGRE : « Il y a un travail qui est fait par Jérôme Leroy sur le recrutement. Il est aujourd’hui trop tôt pour vous donner des noms. A l’exception de Sidy SARR pour qui nous avons levé l’option d’achat, les prêts retournent dans leur club. Cheick TRAORE quitte donc définitivement la Berrichonne puisqu’il avait juste fait un aller-retour à Guingamp pour signer des documents puisqu’il était déjà avec nous l’année passée. Mouez HASSEN et Saïd BENRAHMA retournent à Nice. Chaker ALHADHUR retourne à Caen et Yann MABELLA retourne à Nancy. Si certains de nos joueurs sont sollicités par d’autres clubs et que nous considérons qu’il ne faut pas perdre et l’argent et le joueur, ou que l’opportunité financière qui se présente à nous est intéressante il y aura forcément des négociations mais ce n’est pas le sujet pour l’instant. »
Un point sur le bilan financier ?
Bruno ALLEGRE : « Concernant l’aspect économique. Tout est équilibré. Nous avons un budget de 8,5 millions d’euros. C’est un budget combiné de l’ensemble des structures du club. Le Centre de formation représente environ 1,2 millions d’euros (dont 700000€ par la SASP). Le sponsoring représente un petit peu plus d’1,2 millions d’euros. Et la part des droits TV représente 4 millions d’euros. »
Pour aborder le staff, des changements sont à prévoir ?
Bruno ALLEGRE : « Non, nous garderons intégralement le même staff technique. Il y aura peut-être des renforcements dans certains secteurs. Des petits changements vont peut-être s’opérer dans le secteur médical, avec une organisation différente. »
Pouvez-vous nous parler du Centre de Formation ?
Bruno ALLEGRE : « Nous avons une équipe en difficulté, les U19 Nationaux. C’est le résultat des restrictions mises en place il y a deux ans… Lorsque nous étions en National, nous n’avons pas recruté de U17… Ce trou de génération se répercute aujourd’hui… Dans tous les cas, l’ambition qui découle de ce Centre c’est de s’appuyer dessus pour former des jeunes plus performants pour intégrer l’équipe première. La philosophie du club est de former en qualité et non en quantité. »
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